Dissection : l’objection maintenant !


8 octobre 2012

Nous vivons un véritable boom technologique. Chaque semaine des nouvelles incroyables arrivent sur nos bureaux : modélisation d’organes en trois dimensions, culture d’organes en perfusion, nanotechnologies et autres techniques ultra perfectionnées rendent le travail sur l’animal obsolète.
Ces progrès fabuleux devraient se répercuter dans le domaine de l’enseignement ! 
Mais il n’en est rien. En France, on refuse de se passer d’animaux dans le cadre des dissections.

Nous rappelons donc que de nombreux outils pédagogiques sont disponibles : le digitalfrog qui permet de disséquer une cyber grenouille avec un cyber scalpel ! la société Neotek propose un laboratoire complet toujours sur le thème de la grenouille mais aussi d’autres espèces et de nombreux CD-ROM proposés par Science Works.
D’autres pays ont une longueur d’avance : Nick Jukes, coordinateur d’InterNICHE a organisé le premier séminaire en Afrique du Nord sur les alternatives dans l’enseignement (en collaboration avec la ESAF Société Egyptienne des Amis des Animaux).
Ont été présentés les avantages des formations faisant appel à des cadavres sous perfusion éthiquement authentifiées, de la plastination* et de la production de logiciels.
Toutes ces méthodes ont fait très forte impression et d’autres meetings furent organisés dans la région. La cerise sur le gâteau fut la création spontanée d’un groupe d’étudiants vétérinaires pour les alternatives (le CUVA) ; le projet est de permettre l’accès à plusieurs centaines d’étudiants à des stages cliniques sans animaux vivants.
Si tout ceci s’applique de manière cohérente dans l’enseignement, il reste évident que le travail sur l’espèce concernée reste le plus pertinent ! Aucune espèce ne pouvant être le modèle fiable d’une autre.
Comme le rappelle le Dr Hadwen Trust (société Britannique pour remplacer l’animal en recherche) dans une de leur publicité sur la recherche contre le cancer du sein sans utilisation d’animaux : une expérimentation peut utiliser jusqu’à 400 souris génétiquement modifiées. Pourtant les cancers développés par ces souris ne sont pas hormonaux dépendants, alors que la moitié des cancers du sein le sont !
À méditer…
(* plastination : remplacement des différents liquides organiques par de la silicone)