Programme Lucs / Valitox

Programme Lucs / Valitox


une des alternatives aux expérimentations animales

Pilotée par Pro Anima

Et soutenue via le Fonds EthicScience par de précieux mécènes dont les grandes ONG françaises, suisse et belge de protection des animaux et de la nature.

Avec le laboratoire Anti-Oxidant Power – Prix EthicScience 2019 – 2020

Dénoncer l’expérimentation animale est important.

Proposer des solutions concrètes l’est tout autant.

Vouloir tester sur des espèces animales des molécules destinées aux hommes est une conception obsolète niant d’une part, le progrès des sciences et d’autre part la barrière fondamentale existante entre chaque espèce. Il s’agit également d’une aberration au regard des conditions de vie et des tests subis par ces animaux dits de laboratoire.

Développé dans le cadre de la directive européenne REACH, Valitox vise, par ses caractères fédérateur et de véritable alternative scientifique à l’expérimentation animale, à mieux évaluer les substances avec lesquelles nous sommes en contact, tout en se passant des tests cruels impliquant des millions d’animaux chaque année, notamment les tests DL50 et CL50.

Publié en 2020 dans la revue scientifique Toxicology Reports (autre lien), notre programme a une fiabilité supérieure à celles des tests habituels sur les animaux.

VALITOX en quelques mots

Valitox est donc un test de toxicologie cellulaire qui permet de mesurer la toxicité orale aigüe chez l’homme en n’impliquant aucune expérimentation animale.

La toxicité aigüe se définit par les effets adverses se produisant après une courte période d’exposition à une substance (jusqu’à 24h).

Actuellement, la toxicité orale aigüe est testée sur les animaux selon les lignes directrices de l’OCDE.

Le test cellulaire Valitox, innovant et basé sur la production contrôlée d’un stress oxydatif par photo-induction d’une molécule à l’intérieur des cellules, permet d’évaluer l’état d’homéostasie (ou de « santé ») des cellules, ou leur altération suite à une exposition à des agents toxiques.

En d’autres mots, basé sur la technique de bio-fluorescence (fonctionnant avec/par le criblage de rayons lumineux des cellules humaines), Valitox permet de déceler l’éventuelle toxicité aiguë d’une substance et ainsi mesurer l’altération cellulaire chez l’homme suite à l’effet de potentiels agents toxiques.

Les cellules menacées réagissant en réfléchissant la lumière alors que les cellules saines l’absorbent.

Le test Valitox est développé pour remplacer à terme les tests sur animaux (DL50 et CL50) en toxicologie ; ce qui concerne les domaines réglementaires pharmaceutiques, cosmétiques, alimentaires, agrochimiques…

« Pour toutes les substances fabriquées ou importées dans l’UE en quantité supérieure à une tonne, des tests de recherche de mutations géniques sur bactéries mais aussi de corrosion et d’irritation cutanée et oculaire sont obligatoires. Il faut noter que si les substances classées positives à ces tests seront rejetées, toutes les autres seront soumises à des tests de toxicité sur animaux. Pour les substances fabriquées ou importées en quantité supérieure à 10 tonnes, un test in-vitro supplémentaire est également rendu obligatoire.

Par ailleurs, le règlement 440/2008, publié au JO de l’UE, précise les méthodes à utiliser. Il apparaît qu’à la date d’aujourd’hui seuls 3 tests in vitro directement applicables au règlement 1907/2006 ont été validés (…)

Un aspect important du règlement REACH concerne l’évaluation de la toxicité aigüe.  À l’heure actuelle, seuls les tests sur modèles animaux sont obligatoires (tests B.1 à B.5). Qui plus est, aucune méthode alternative n’est actuellement en cours de validation à l’ECVAM* ce qui rend d’autant plus pertinente l’approche Valitox qui vise à remplacer les modèles animaux sur ce secteur de la toxicité aiguë. »

Selon les membres de l’équipe de recherche du Laboratoire AOP en charge du développement scientifique de Valitox

Pro Anima s’est en effet adjoint le concours d’un laboratoire de pointe Anti-Oxidant Power basé à Toulouse pour développer le programme Valitox aujourd’hui déposé sous les noms LUCS et Valitox.

A ce jour, le test in vitro LUCS / Valitox a permis de tester certains additifs, colorants, conservateurs et médicaments retirés du marché et d’en démontrer la toxicité ou l’innocuité In Vitro.

L’intérêt novateur des tests a attiré l’attention de certains experts et la démonstration doit être poursuivie sur un plus grand nombre de molécules.

VALITOX : en quelques dates et publications

2006

Initiation du projet par Pro Anima

Une première démonstration du test de bio-fluorescence est réalisée en temps réel sur des cellules humaines.

2007

Phase de reproductibilité sous l’expertise scientifique du Pr Jean-François Narbonne.

Objectif : rendre le test reproductible sur davantage de molécules.

2008

Reconnaissance du concept de bio-fluorescence et avantage de la prédictivité du test.

Le test de prédictivité est de 82% contre seulement 65% pour les tests souris et 61% pour les tests rats.

(Les tests sur animaux étant et restant encore la référence absolue bien que n’ayant jamais dû subir de procédure de validation)

Publication des résultats en 2009 dans la revue ALTEX

2009

Résolution des problèmes de faux négatifs1 et présentation des recherches au Congrès de Rome 2009 sur les méthodes alternatives.

Publication :

J.F. Narbonne et al, DAP, a new fluorescent cell-based essay which predicts human acute toxicity to 82%, Altex (Alternatives to Animal Experimentation), ALTEX 26, Special Issue, 130, p.96, Thème 1 P09, 2009.

Voir l’ensemble du programme du Congrès

2012

Quand l’ADN détrône les souris, Sciences & Avenir hors-série, Avril 2012

2013 – 2015

Avancée technologique avec l’élimination de l’étape d’illumination de l’échantillon nécessitant le développement d’un outil spécial et limitait la diffusion du test dans les laboratoires.

2015

Dépôt du dossier de pré-validation auprès de l’ECVAM2, organisme européen de validation des méthodes alternatives à l’expérimentation animale dans le cadre du programme REACH3

2016

Réception du rapport de l’ECVAM suite au dépôt de pré-validation avec les exigences à poursuivre pour la validation du test LUCS / VALITOX

2017

Mise en place des démonstrations requises par l’ECVAM selon un calendrier s’échelonnant jusque 2021

1ère étape : celle des mécanismes cellulaires en jeu dans la mise en œuvre du test alternatif.

Publication des résultats dans la revue NATURE

Publication

S. DERICK, C. GIRONDE, P. PERIO. et al, LUCS (Light-Up Cell System), a universal high throughout assay for homeostasis evaluation in live cells, Nature, 22 décembre 2017, Sci Rep 7, 18069.

2019

2ème étape pour suivre les exigences de l’ECVAM

Test de LUCS / VALITOX sur des peaux bio-imprimées + nouvelle version du test VALITOX, mieux adaptée aux plateformes de test à haut-débit, a été proposée selon un protocole simplifié.

2020

3ème étape pour suivre les exigences de l’ECVAM

Pour la toxicologie orale aigüe, le foie, par sa capacité de métabolisation, est un organe cible majeur.

Pour cette étude démontrant l’efficacité de VALITOX en tant que nouvelle méthode alternative de test, les résultats de toxicité obtenus sur des cellules hépatocytaires humaines, exposées pendant 24 heures à 53 composés chimiques (médicaments, pesticides, ou produits industriels), ont été comparés avec les données bibliographiques de toxicité in vivo pour ces mêmes substances.

Ainsi, le test cellulaire LUCS / VALITOX permet de prévoir les effets toxiques d’une substance chez l’homme (sur des cellules du foie) avec un taux de prédictivité de 69% contre un taux entre 50 et 57% pour les tests sur animaux.

Publication

C. FURGER et al, Use of LUCS (Light-Up Cell System) / VALITOX as an alternative live cell method to predict human acute oral toxicity, Toxicology Reports, 2020, Vol. 7, p403-412.

Lire la synthèse du rapport Valitox 2020

Lien vers document pdf synthèse valitox dans valise

2021

4ème étape pour suivre les exigences de l’ECVAM

Afin de proposer un schéma plus complet de la toxicité humaine, est prévue l’évaluation de la toxicité sur les organes cibles secondaires : reins, poumons et système nerveux central.

2022

En mars 2022, Christophe Furger, directeur scientifique du test cellulaire LUCS/Valitox a été invité par l’ARET (Association pour la Recherche en Toxicologie) dans le cadre du programme de webinaires de l’association afin de présenter le test cellulaire.

Ouverte aux adhérents de l’ARET, la conférence intitulée “LUCS (Light Up Cell System). Une nouvelle méthode alternative aux tests animaux pour l’évaluation de la toxicité systémique et autres applications réglementaires” a notamment été l’occasion de présenter et de revenir sur :

  • Les différents avantages de l’approche Valitox (relatifs entre autres à sa robustesse, son coût, sa proccédure…)
  • L’analyse multiplexe (dosage simultanément en un seul et même essai d’un nombre important de molécules biologiques)
  • Les applications possibles de la technologie LUCS / Valitox sur des outils industriels
  • La validation du test sur les modèles de peau
  • Les méthodes alternatives validées
  • Les résultats des études LUCS / Valitox menées en 2021
  • La soumission à l’ECVAM en 2021 et l’ouverture sur les perspectives à venir notamment avec les organes sur puce et les cultures organotypiques.

Voir le support de communication de l’intervention.

 

 

 

  1. Faux négatifs = test négatif à tort, qui ne détecte pas ce pour quoi il est conçu.
  2. ECVAM = European Centre for the Validation of Alternative Methods
  3. REACH : Registration, Evaluation, Autorisation of Chemicals (enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques