Nouveau règlement européen sur l’évaluation des OGM : insécurité des consommateurs et souffrance animale.


3 avril 2013

Le 6 février 2013, dans le cadre des évaluations de la toxicité des OGM et des pesticides associés, notre comité scientifique PRO ANIMA et 11 associations de protection animale, dont GAIA en Belgique et “Menschen für Tierrechte” (association fédérale “Des Hommes pour les Droits des Animaux”) en Allemagne, avaient diffusé un Communiqué de Presse international en trois langues. L’original avait été transmis à Mme Delphine BATHO, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, et à M. Stéphane LE FOLL, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. Nous avions demandé le recours à des méthodes d’évaluation toxicologique scientifiques, modernes et fiables sans animaux. 
L’association allemande “Ärzte gegen Tierversuche e.V.” (Médecins contre les expérimentations animales) et 12 associations françaises œuvrant pour les animaux avaient soutenu par la suite cette revendication, totalisant 25 organisations signataires au 26 février 2013.
Voir : testersansanimaux.wordpress.com 
Avant cette date, des Etats membres de l’Union Européenne réunis au Comité scientifique permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale avaient voté une proposition de nouveau règlement pour inclure une étude d’alimentation de 90 jours sur des rongeurs. Cette étude, rendue obligatoire pour les futures autorisations des OGM, porte sur les évaluations toxicologiques de la nourriture entière et des aliments pour animaux génétiquement modifiés.
Notre comité scientifique a été extrêmement déçu par cette décision, tout comme l’Eurogroup for animals. Cet Eurogroupe, reconnu au niveau de l’UE comme une organisation de premier plan dans le domaine du bien-être animal par le Parlement et la Commission européenne, avait notamment relevé que l’étude obligatoire précitée : 
 — allait contre la politique de la Commission de réduire, de raffiner et de remplacer l’utilisation des animaux 
 — compromettait la sécurité de notre alimentation. 
Pour conclure, l’Eurogroupe avait toutefois exprimé sa gratitude aux Pays-Bas, au Royaume Uni, à la Belgique et à la Suède pour leur soutien. Ces pays avaient voté contre la proposition décriée et avaient essayé d’assurer la sécurité des consommateurs sans accroître la souffrance animale :
eurogroupforanimals.org/news/obligatory-animal-test-for-gm-food-feed-authorisation-unnecessary-and-compr
Notre comité scientifique PRO ANIMA remercie à son tour l’ensemble des associations qui l’ont soutenu ainsi que l’association Bio Consom’acteurs dont la page de pétition pour un moratoire sur l’importation des OGM et du Roundup mentionne : « A l’avenir un recours, dans la mesure du possible, à des méthodes d’expérimentation bio-alternatives ne devrait pas être écarté ».
action2.bioconsomacteurs.org