L’animal n’est pas un réservoir d’organes pour l’homme


4 avril 2014

Selon Ignacio Anegon Directeur de l’INSERM UMR 1064 à Nantes « les donneurs d’organes les plus probables dans le futur sont les cochons » !

Ces déclarations surprenantes visibles dans la revue « Sciences et Avenir » de ce mois ci démontrent à quel point certains scientifiques refusent d’évoluer vers une recherche sans animaux et n’ont pas vocation à favoriser les autres voies de recherche disponibles et prometteuses.

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Nous refusons les xénogreffes par principe mais aussi pour des raisons scientifiques. Voici un article paru dans notre bulletin de décembre 2011 en réaction à une article du Figaro sur le même thème…

Non un animal ne sera jamais un réservoir d’organe sur pattes à disposition de l’homme !

Un article du Figaro du 24 octobre 2011 mérite toute notre attention.
Intitulé : « Greffes d’organes animaux, entre espoirs et déconvenues », l’article fait le point sur les Xénogreffes, c’est-à-dire les greffes d’organes animaux sur des êtres humains (xenos : étranger, en latin)
D’une tonalité qui se veut honnête et franche, l’article estime qu’il faudra encore des années de recherche avant de passer aux essais cliniques, c’est à dire aux premiers essais sur humains.
Cela signifie donc que les animaux vont continuer à faire les frais d’une recherche digne des savants fous des pires films d’épouvantes…
L’idée n’est pas nouvelle, déjà en 1905 un rein de chèvre avait été transplanté sur une patiente !
Aujourd’hui encore toutes tentatives allant en ce sens ne permettent que quelques jours de survie aux pauvres primates recevant des organes de porcs préalablement clonés.
Le Professeur Béquain, Président de Pro Anima, avait déjà alerté il y a quelques années sur le caractère inepte d’une telle recherche…Que les doutes du Figaro confirment.
Néanmoins, ces derniers réclament encore des années de recherche.
Pourtant les barrières fondamentales entre espèces resteront infranchissables car
Les défenses immunitaires du patient greffé s’opposent à toute greffe, même entre individus de la même espèce, et ce problème doit être surmonté en administrant au patient des médicaments réprimant fortement ses défenses immunitaires.
L’inhibition d’un gêne impliqué dans ce fameux système de « reconnaissance de soi » ne fonctionne pas.
D’autres impossibilités cellulaires complexes interviennent et renforcent l’échec des xénogreffes.
La cascade d’événements biologiques qui intervient lors d’une xénogreffe est importante et incertaine voire empirique !
L’organe greffé doit vivre en symbiose avec l’organisme du greffé. Or la biologie de cet organe est conforme à celle du patrimoine génétique de l’individu qui a « donné ». L’organe greffé vit donc dans un vaste ensemble de réactions biologiques différentes et incompatibles avec les siennes, ce qui conduit relativement rapidement au rejet du greffon ou au décès du receveur.

Cellules souches
Il faut arrêter de torturer des animaux et se concentrer sur la solution des cellules souches.
Prélever des cellules souches chez l’individu ayant besoin de la greffe, les cultiver en orientant la différenciation vers la production de l’organe défaillant et ainsi éviter tout problème de rejet.
Là aussi il faudra encore des années de recherche…mais cela est nettement moins problématique tant au niveau éthique que scientifique !

Il faut aussi inciter les citoyens à donner leurs organes après leur mort afin de pouvoir venir en aide aux malades en attente de greffes, Nous touchons là à un autre débat éthique…
Une chose est claire cependant :
Aucun animal ne pourra nous fournir en organes.