Expérimentation animale et élections 2017 : voici les candidats* favorables à nos mesures

Expérimentation animale et élections 2017 : voici les candidats* favorables à nos mesures


6 avril 2017

Depuis plusieurs semaines, l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle 2017 est sollicité pour répondre aux propositions du manifeste Animal Politique.

Animal Politique ce sont 30 propositions concrètes organisées autour des thématiques habituelles, fruit du travail de 26 ONG variées ayant en commun une affinité de convictions.

Il est à noter que deux candidats, François Fillon et Emmanuel Macron, n’ont non seulement pas répondu aux sollicitations, mais ont manifesté ouvertement leur dédain de la cause animale et du travail colossal effectué par nos ONG.

Si les propos tenus concernent le thème de l’élevage (thème qui ne regarde pas directement l’objet de Pro Anima), il ne peut faire aucun doute que c’est bien l’ensemble des associations qui est ouvertement méprisé : 

François fillon a déclaré lors d’une intervention au congrès de la FNSEA

Je veux que les agriculteurs soient respectés. Je ne supporte pas que ceux qui portent votre voix soient mis au même niveau que des associations qui ne représentent qu’elles-mêmes.

Quant à Emmanuel Macron, également à un congrès de la FNSEA

Si quelqu’un est malheureux lorsqu’il y a un problème de bien-être animal, c’est l’éleveur le premier (…) C’est lui qui pleure quand un animal meurt. Ce n’est pas les gens qui sont dans des associations ou dans des bureaux.

“Les gens qui sont dans les bureaux” et qui “ne représentent qu’eux même” sauront apprécier ces propos aberrants.

Concernant les mesures en rapport avec l’expérimentation animale et les méthodes de remplacement, seuls 3 candidats semblent favorables aux mesures présentées.

Si Benoit Hamon se contente de répondre “oui” aux questions posées sans développer, deux autres candidats font preuve de plus d’ouverture.

Voici les réponses de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen

  •  Créer une autorité administrative indépendante dédiée au développement et à la promotion des méthodes de remplacement.

JLM : Il faut orienter la recherche vers les systèmes qui permettraient de ne plus expérimenter sur les animaux, vers des méthodes substitutives et éthiques. La directive REACH est très insatisfaisante dans les autorisations qu’elle laisse en place et les usages qu’elle permet. Nous nous y sommes opposés au Parlement européen et nous reviendrons largement dessus, y compris s’il le faut, en y désobéissant.

MLP : Je suis tout à fait favorable à la création de cette autorité afin d’encourager la réduction des expérimentations animales.

  • Lancer un plan national des méthodes de remplacement.

JLM : Dans le cadre global de la planification écologique (matérialisée par un investissement de 100 milliards € dans des activités écologiquement et socialement utiles) les techniques de bio-mimétisme visant à la substitution des matériaux issus des animaux seront fortement encouragées. Il en va de même pour l’ensemble de la Recherche et Développement à but écologique.

MLP : Je suis favorable au lancement d’un tel plan, avec le même objectif de réduction des expérimentations animales et d’encouragement des méthodes alternatives.

  • Mettre en place des comités d’éthique d’établissement véritablement indépendants.

JLM : Un comité d’éthique n’a d’utilité que s’il peut exercer une influence. Nous sommes partisans d’une recherche véritablement indépendante qui pourra avoir ce rôle de vigilance.

MLP : Les comités d’éthique ont pour mission d’évaluer chaque projet de recherche impliquant l’utilisation d’un animal. Ces comités doivent d’ailleurs être agréés par le ministère chargé de la recherche et délivrer une évaluation éthique favorable pour valider tout projet scientifique. Ces comités doivent comporter au moins un vétérinaire, mais je suis tout à fait favorable à l’idée de les rendre véritablement indépendants.

  •  Instituer des sanctions pénales effectives et dissuasives.

 JLM : Oui, la loi doit dans tous les cas être une garantie contre la mauvaise volonté.

MLP : Je suis pour un renforcement de l’arsenal pénal et pour des peines réellement dissuasives : il faut punir lourdement ceux qui portent une atteinte volontaire à l’animal, avec l’idée de le blesser ou de lui faire subir des comportements cruels.

*Nous avons retenus uniquement les 5 candidats ayant une chance raisonnable d’être président

Retrouvez toutes les réponses sur le site de ANIMALPOLITIQUE