Jules 43 ans

Jules 43 ans


Jules 43 ans

Jules 43 ans, en couple, professeur de méditation. Séropositif depuis 2006, il s’exprime sur le sujet car selon lui la recherche scientifique doit absolument progresser vers des méthodes non animales.

J’ai commencé la trithérapie en 2009 et je suis sous quadrithérapie depuis 2015. 

Je savais dès le départ que les thérapies que je prenais étaient auparavant testées sur les animaux. J’ai eu du mal à me faire à cette idée mais le choix était simple : soit mourir assez vite soit prendre les pilules pour rester en vie et me battre ensuite contre l’expérimentation animale. J’ai choisi de me traiter et dès que j’ai eu à nouveau la forme, un an après, j’ai commencé à militer avec des associations… 

C’était une manière pour moi de “rendre” ce que je “prenais”

Dès le début, j’ai accepté de participer à divers protocoles en hôpital, je suis d’ailleurs actuellement toujours sous protocole. C’est une façon pour moi de contribuer “éthiquement” à la recherche, puisque je suis consentant, contrairement aux animaux qui ne le sont pas.

Ces protocoles sont pour moi un aveu caché de l’échec de l’expérimentation animale : pourquoi retester les molécules sur le modèle humain alors qu’ils sont persuadés que le modèle animal (utilisé dans les laboratoires avant les essais sur patients humains – ndlr) est un modèle biologique fiable pour l’homme ?

J’aurais aimé, et j’aimerais toujours, pouvoir tester des molécules sans que cela passe par le modèle animal. Je suis volontaire pour être un cobaye humain mais les chercheurs nous font bien comprendre qu’ils ne peuvent pas tester directement sur les hommes à cause de la réglementation.

C’est vraiment dommageable. Cette recherche infecte sciemment des singes avec un virus du sida qui n’est pas le même que le virus humain. 85 vaccins contre le sida ont réussi sur le “modèle animal” mais ont échoué sur l’homme : cela permet de bien mesurer à quel point le primate, tout comme les autres animaux, ne peut pas être considéré comme un modèle biologique fiable de l’homme et que la vivisection ne fait pas avancer la science mais la fait régresser… en effet, des sommes considérables sont gaspillées pour cette recherche cruelle alors que ces sommes auraient pu être déployées à d’autres fins comme faire progresser la recherche hors modèle animal.

VIH état des lieux

On estime que ces 30 dernières années 70 millions de personnes ont été infecté par le virus du VIH. Aujourd’hui, tout du moins en occident, on ne meurt plus du sida et les malades vivent correctement grâce aux thérapies disponibles.

Parmi les thérapies les plus efficaces, les inhibiteurs de protéase et 3TC ont été mis au point grâce à des méthodes sans animaux comme la bio informatique et par l’étude in vitro de cellules humaines.

Recherche

actuellement le virus VIH est très difficile à étudier sur des souris car ces animaux meurent très rapidement après l’infection. C’est pour cela que beaucoup de primates sont utilisés. Ils sont infectés par un virus proche du VIH mais des différences significatives subsistent rendant les résultats obtenus biaisés. Aujourd’hui, comme affirme le docteur Jim Hugget il est temps d’étudier le bon virus sur la bonne espèce.

Et ce vaccin c’est pour quand ?

En 2008, une étude a démontré que sur 85 vaccins potentiels identifiés avec succès sur des primates, à peine 7 ont pu aller jusqu’au bout du protocole finale, c’est à dire la phase de tests sur patients humains. Ces 7 essais ont finalement échoués. L’accent est donc à mettre sur des thérapies pour soigner les personnes atteintes. Mais n’oublions pas la prévention qui a fait ses preuves et permet de lutter en amont contre le virus : plus de moyens devraient être consacrés à cet effort car empêcher un maximum de contamination est une politique de santé publique pas assez soutenue.

Test de sécurité des médicaments

lorsqu’une thérapie est finalement validée, les tests règlementaires sur animaux prennent le relais afin d’assurer la sécurité du consommateur. Aujourd’hui nous pourrions étudier l’effet d’un médicament potentiel et son éventuelle toxicité avec des méthodes sans animaux.

Recherche sans animaux, des pistes à suivre

les techniques de génie génétique, les tissus humains éthiquement collectés proposent des voies intéressantes et adaptées à l’être humain. Ces grâce à des études in vitro, épidémiologique et des études cliniques non animales qu’ont été démontré avec succès les modes de transmissions du VIH.

En 2006, l’association Dr Hadwen Trust a financé une étude à partir de tissus pulmonaires humains collectés sur des patients volontaires.

Ces pistes font progresser la recherche et offrent des espoirs aux malades.