Développement   d’un   test   d’inhalation   pour   évaluer  in   vitro    la   toxicité   des   cigarettes  électroniques

Développement d’un test d’inhalation pour évaluer in vitro la toxicité des cigarettes électroniques

Développement d’un test d’inhalation pour évaluer in vitro la toxicité des cigarettes électroniques.

Dr. Ludovic Wiszniewski, Epithelix SàRL, Genève, Suisse.

logo-epithelix1Malgré un besoin urgent et une demande croissante de la population intéressée, il n’existe pas aujourd’hui de tests adaptés permettant d’évaluer in vitro les effets à court terme et à long terme de la cigarette électronique. La cigarette électronique permet à l’utilisateur d’assimiler de la nicotine sans qu’il y ait de phénomène de combustion et sans causer de désagrément pour l’entourage (pas d’odeur). De plus, chaque utilisateur a la possibilité de choisir la dose de nicotine contenue dans sa « e‑cigarette » et donc de gérer sa dépendance sans avoir recours aux méthodes classiques de substitutions (patch, chewing-gum à la nicotine, inhalateur, etc.). Même si l’utilisation de la cigarette électronique n’est pas reconnue comme une méthode de substitution, le nombre d’utilisateurs est en constante augmentation ce qui suggère que la « e‑cigarette » pourrait remplacer efficacement l’utilisation de la cigarette traditionnelle.

Alors que la plupart des pays s’interrogent aujourd’hui sur la manière de gérer et de légiférer sur la cigarette électronique, les utilisateurs s’interrogent quant à eux sur les possibles risques pour la santé.

A la différence des cigarettes conventionnelles qui produisent au cours de la combustion des milliers de composés toxiques, les « e‑liquides » présents dans le réservoir de la e‑cigarette sont principalement constitués de propylene glycol, de glycérine végétale, d’arôme alimentaire et de nicotine. Bien que la toxicité générale de ces composés est connue, car ils sont largement employés par l’industrie cosmétique et alimentaire, il faut bien comprendre que la toxicité par inhalation de ces produits est très peu étudiée. Le principal problème est qu’il n’est pas obligatoire aujourd’hui d’évaluer in vitro la toxicité des produits potentiellement inhalés (déodorant, désodorisant, parfum, etc.). De plus, ces tests lorsqu’ils sont effectués sont réalisés sur des animaux de laboratoires dont le système respiratoire n’est pas du tout comparable à celui de l’homme.

Epithelix est une société de biotechnologie créée en 2006 et spécialisée dans le développement de modèles in vitro destinés à remplacer les expérimentations animales. La société commercialise un modèle de mini-poumons reconstitué in vitro utilisé pour évaluer les effets (bénéfiques ou toxiques) à court et long terme de produits inhalés. Nous nous proposons dans ce projet d’évaluer pour la première fois la toxicité potentielle des constituants de la e‑cigarette, sans avoir recours aux expérimentations animales. En effet, les cellules employées seront des cellules humaines reproduisant in vitro les caractéristiques du tissu d’origine et qui ont la capacité de survivre en culture plus d’une année. Les tests de toxicité pourront gr
âce à ce modèle in vitro être menés sur plusieurs mois. Le but étant de reproduire au mieux le comportement normal du fumeur.


Contact

Dr. Ludovic Wiszniewski est le directeur d’Epithelix SàRL, une compagnie Suisse de biotechnologie spécialisée en ingénierie tissulaire et développement de tests d’inhalation in vitro.

Adresser toute correspondance à : ludovic.wiszniewski@epithelix.com