NEXPOCAN

NEXPOCAN


Nouvelle génération d'organoïdes dérivés de patients pour une meilleure modélisation du cancer

Prix du Jury

(Encouragements du comité de sélection)

Dr Nicolas Aznar
CRCN CNRS

CRCL — Centre Hospitalier Léon Bérard – Lyon

Le développement de médicaments contre le cancer présente aujourd’hui un taux d’échec global de 96 % (dont 90% lors du développement préclinique). Il est donc clair que les modèles animaux tels que la souris ne sont pas suffisamment prédictifs pour évaluer l’efficacité clinique des candidats-médicaments.

Par conséquent, il est urgent d’établir de nouveaux modèles plus éthiques, robustes et fiables dans le but de modéliser plus fidèlement les caractéristiques morphologiques et moléculaires de diverses pathologies comme le cancer par exemple.

Les cellules souches (CS) et leurs dérivés directs, les organoïdes, offrent sans avoir recours au modèle animal des perspectives prometteuses dans la modélisation de maladies mais également pour les études sur les cellules souches cancéreuses (CSC) connues pour favoriser l’initiation de la tumeur, la dissémination métastatique, la résistance aux médicaments et la rechute des patients. En effet, des scores de signature CS élevés sont statistiquement associés à un risque élevé de rechute tumorale chez les patients atteints de cancer colorectal par exemple. Par conséquent, l’amélioration du maintien du phénotype CS dans les organoïdes grâce au développement de conditions de culture plus pertinentes est donc cruciale pour limiter la dérive cellulaire et augmenter la robustesse des données.

Le projet NEXPOCAN servira de preuve de concept sur la faisabilité de générer des cultures d’organoïdes dérivées de patients de manière standardisées et plus fiables pour améliorer (1) le taux de succès dans le développement de médicaments anti-tumoraux ouvrant ainsi la voie à la mise en place d’essais précliniques sans animaux, mais aussi (2) le développement d’une médecine personnalisée plus efficace pour traiter les patients.

Crédit image : Dr Nicolas Aznar, Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon