Les 16 et 17 juin 2025, la Commission européenne (CE), en collaboration avec l’ECHA, a organisé un troisième atelier pour discuter de la feuille de route visant à sortir progressivement des tests sur les animaux dans le cadre de l’évaluation des risques chimiques. L’objectif était de présenter des recommandations et des propositions d’étapes clés de la feuille de route pour consultation auprès des parties prenantes.
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La feuille de route de la Commission européenne visant à éliminer progressivement les animaux dans les tests de sécurité chimique est imminente. Aider à façonner cette feuille de route, qui pourrait redéfinir la base même de l’évaluation de la sécurité des médicaments, est à la fois intimidant et passionnant. Ces dernières années ont marqué un tournant dans notre façon de concevoir la science, l’éthique et l’innovation.
Il ne s’agit pas de victoires rapides, mais d’investissements dans des solutions concrètes : organes-sur-puce, toxicologie pilotée par l’IA, recherche collaborative mondiale. L’avenir de la science de la sécurité sera plus intelligent, plus rapide, et surtout plus éthique.
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Les progrès des NAM reflètent des avancées technologiques sans précédent en sciences biomédicales, intelligence artificielle et ingénierie tissulaire. Dans un récent article éditorial, Zaher Nahle, chercheur et doyen à la Carey Business School de l’Université Johns Hopkins, met en garde contre le sabotage des principes des 3R et le détournement des progrès scientifiques et technologiques récents réalisés avec les NAM et les recherches pertinentes pour l’humain.
Développer des NAM animales pour étudier l’humain ralentit les progrès vers des méthodologies véritablement pertinentes pour l’humain. Présenter les NAM comme un “complément” à l’expérimentation animale peut séduire les législateurs, mais freine l’adoption de ces méthodes véritablement novatrices.
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Les partenariats public – privé (PPP) réunissant les principaux acteurs de la recherche biomédicale sont désormais une approche bien établie pour relever les défis liés au développement de produits médicaux. De nombreux obstacles qui freinaient auparavant ces collaborations multipartites ont été surmontés, et la confiance s’est renforcée entre les différents intervenants.
Cependant, créer des consortiums intersectoriels ne garantit pas un résultat positif. Il est essentiel de définir un objectif clair et de rallier toutes les parties prenantes autour de celui-ci, car elles ont souvent des priorités et des attentes différentes. Un article récent publié dans Nature souligne les points à mettre en avant.
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L’EMA a publié un document de questions-réponses concernant la suppression du test pyrogène sur lapin (Rabbit Pyrogen Test — RPT). Cela fait suite à une révision de la Pharmacopée européenne, qui supprime les exigences relatives au RPT, ce qui signifie que les développeurs de médicaments devront sélectionner un test in vitro approprié pour contrôler la pyrogénicité de leur produit, basé sur une évaluation des risques, comme décrit dans le nouveau chapitre général 5.1.13.
Les révisions entreront en vigueur le 1er juillet 2025. La FAQ décrit les actions à entreprendre pour retirer le test pyrogène sur lapin des dossiers d’autorisation de mise sur le marché pour les médicaments humains.
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L’Institut de biologie humaine (IHB) a annoncé la nomination de Gaudenz Danuser en tant que co-directeur pour la biologie computationnelle. Sous sa direction, Roche ambitionne de construire un nouveau noyau de recherche doté de capacités sur mesure pour favoriser des découvertes révolutionnaires en biologie humaine.
Gaudenz est un leader académique de renom, célèbre pour ses contributions fondamentales à l’informatique biomédicale, à l’intelligence artificielle et à la vision par ordinateur, en particulier dans le domaine de la biologie des cellules cancéreuses. Auparavant, il a occupé la Chaire Patrick E. Haggerty en sciences biomédicales fondamentales et a été le président fondateur du département Lyda Hill de la Chaire de bioinformatique au UT Southwestern Medical Center, où il dirigeait également le Cecil H. and Ida Green Center for Systems Biology.
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Les entreprises biopharmaceutiques réussissent souvent à guérir des maladies chez les animaux lors des essais précliniques, mais ces mêmes traitements échouent dans près de 95 % des essais cliniques humains. En adoptant un processus préclinique exclusivement basé sur l’humain, Vivodyne a levé 40 millions de dollars en financement de série A pour développer son approche combinant robotique et IA pour tester des milliers de tissus humains fonctionnels cultivés en laboratoire, et les vastes volumes de données humaines qu’ils génèrent.
Grâce à ce nouveau financement, Vivodyne va ouvrir un laboratoire entièrement robotisé de plus de 2000 m² à Genesis Marina, à San Francisco. Cette nouvelle installation augmente considérablement la capacité de tests précliniques basés sur des données humaines afin de répondre à la demande croissante des clients pharmaceutiques mondiaux, particulièrement stimulée par les engagements récents de la FDA et des NIH à abandonner les modèles animaux peu prédictifs.
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Chaque tumeur est unique. Cela complique la recherche du traitement le plus efficace. Jusqu’à présent, les thérapies contre le cancer étaient principalement déterminées selon le tissu d’origine de la tumeur et ses caractéristiques génétiques. Le Tumor Profiler Center, actif depuis 2018, réunit l’Hôpital universitaire de Zurich, l’Université de Zurich, l’ETH Zurich et l’Hôpital universitaire de Bâle. Ces équipes ont mené une étude utilisant neuf technologies de biologie moléculaire pour analyser précisément les caractéristiques des tumeurs en quatre semaines, permettant ainsi une décision thérapeutique précise.
Le comité de l’Hôpital universitaire de Zurich (USZ), composé de spécialistes en oncologie, a utilisé les données du Tumor Profiler pour proposer des traitements spécifiques adaptés aux patient(e)s participant(e)s. Il a été observé que les patient(e)s traités à partir de ces données répondaient plus souvent positivement à la thérapie que celles et ceux ne participant pas au programme.
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Les infections virales pulmonaires représentent une menace constante pour la santé publique, en raison de l’émergence de nouveaux variants et de leur nature saisonnière. Bien que les vaccins offrent une certaine protection, le besoin de médicaments antiviraux efficaces reste élevé. Dans une étude récente, Jens Kurreck et al. décrivent une méthode de bio impression par micro extrusion pour créer des modèles pulmonaires tridimensionnels (3D) composés de quatre types cellulaires : cellules endothéliales, fibroblastes primaires, macrophages et cellules épithéliales.
Les cellules ont été bio imprimées dans un hydrogel composé d’alginate, de gélatine, d’acide hyaluronique, de collagène et de laminine-521. Les structures ont été infectées avec un virus grippal saisonnier (IAV) et le variant omicron du SARS-CoV‑2, démontrant leur potentiel pour l’étude d’infections virales variées. Ce modèle constitue une avancée vers des plateformes évolutives et pertinentes pour l’humain dans l’étude des virus respiratoires et l’évaluation des traitements.
Lire la publication dans Molecular Sciences (EN)
Environ 30 % des infections des voies respiratoires sont causées par des coronavirus, entraînant des maladies généralisées, voire des épidémies ou pandémies. Malgré le développement de technologies vaccinales de pointe, l’accès aux vaccins reste inégal à l’échelle mondiale.
Avec le soutien initial du Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), l’équipe dirigée par Donald Ingber, directeur fondateur de l’Institut Wyss, a cherché à utiliser les capacités de modélisation computationnelle et biologique existantes pour réaffecter rapidement des médicaments déjà approuvés par la FDA. En créant une chaîne de découverte combinant intelligence artificielle et modélisation physique, basée sur des logiciels d’animation procédurale issus du cinéma, ils ont identifié le bemcentinib, un médicament oral approuvé par la FDA, comme agent antiviral potentiel.
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Lire l’article dans Frontiers (EN)