Au Royaume-Uni, les tests sur les animaux dans le domaine scientifique devraient être supprimés plus rapidement dans le cadre d’une nouvelle feuille de route ambitieuse visant à respecter l’engagement pris par le gouvernement dans son programme électoral et dévoilée par le ministre des Sciences Lord Vallance ce 11 novembre.
Un nouveau financement de 75 millions de livres sterling permettra de mettre au point de nouvelles méthodes de test pour des produits qui peuvent sauver des vies et clarifier les aspects réglementaires pour les chercheur(e)s. Le plan définit des engagements spécifiques pour les années à venir (par exemple, d’ici 2027, les chercheur(e)s devraient mettre fin aux tests de résistance du botox sur les souris) ; ce qui en fait l’un des plans les plus détaillés au monde, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour le Royaume-Uni qui pourra montrer la voie en matière de recherche basées sur les alternatives aux tests sur les animaux tout en développant son économie.
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La recherche sur les organoïdes neuronaux humains et les assembloïdes (fusion de deux organoïdes ou plus), inconnue il y a encore un peu plus de dix ans, a récemment connu un essor fulgurant. Bien que certaines des questions éthiques et sociales aient déjà été abordées, celles-ci continuent de prendre de l’ampleur et deviennent de plus en plus pressantes.
Dans un article d’opinion publié dans la prestigieuse revue Science, les scientifiques affirment qu’il est essentiel de mettre en place un processus international continu pour surveiller et orienter les progrès dans ce domaine. Qu’il soit mis en œuvre par des organisations existantes ou par une nouvelle organisation, ce processus permettrait de collecter et de diffuser des informations actualisées sur la recherche portant sur les organoïdes neuronaux humains, les assembloïdes neuronaux et leur transplantation chez des animaux non humains ; de promouvoir la discussion et l’engagement sur les questions éthiques et politiques associées parmi les chercheur(e)s et le public ; et d’offrir des conseils lorsque cela est nécessaire.
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Fin octobre, dans le cadre de la stratégie 2020 de l’UE pour la durabilité des produits chimiques (EU Chemicals strategy for sustainability), le Parlement européen a adopté l’approche « une substance, une évaluation » (one substance, one assessment), qui vise à simplifier et à rendre plus transparentes les règles de l’UE en matière de produits chimiques. Celle-ci comprend trois propositions visant à rationaliser les évaluations de la sécurité chimique dans l’ensemble de la législation de l’UE en améliorant la disponibilité et l’accessibilité des données relatives aux produits chimiques et en maximisant les synergies entre les agences de l’UE concernées.
Après le vote, le rapporteur Dimitris Tsiodras (PPE, EL) a déclaré : « Il s’agit d’une avancée significative pour la politique de l’UE en matière de produits chimiques. […] La plateforme commune de données renforcera la transparence et la confiance, et rationalisera l’accès aux données sur les produits chimiques, permettant ainsi de prendre des décisions plus rapides et fondées sur des données scientifiques tout en préservant la confidentialité des données et les droits de propriété intellectuelle. Dans le même temps, nous renforçons la protection des citoyen(ne)s et de l’environnement contre les produits chimiques dangereux et consolidons le leadership de l’UE en matière de gestion durable des produits chimiques. »
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En tant que présidente de SETAC Europe, Susana Loureiro, de l’université d’Aveiro, a eu le privilège de participer à la conférence historique « REACH Revision 2025 : Simpler, Faster, Bolder », qui s’est tenue le 29 septembre à Bruxelles, en Belgique. Cet événement déterminant, coorganisé par la Health and Environment Alliance (HEAL) et CHEM Trust, a réuni un ensemble remarquable de parties prenantes afin de discuter de la révision la plus importante de la législation phare de l’Europe en matière de produits chimiques depuis plus d’une décennie.
Le thème de l’événement a trouvé un écho particulier auprès d’un public varié composé de décideur(e)s politiques, de représentant(e)s de l’industrie, d’ONG environnementales, de représentant(e)s de la société civile et de scientifiques. Cette triple perspective (plus simple, rapide, et audacieuse) résume la transformation ambitieuse mais nécessaire que REACH doit entreprendre pour relever les défis du XXIe siècle tout en tirant les leçons de près de deux décennies d’expérience dans sa mise en œuvre.
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Le Conseil européen de l’innovation (EIC — European Innovation Council) a annoncé les résultats de l’appel à projets ouvert « EIC Pathfinder » 2025, attribuant plus de 140 millions d’euros à des projets de recherche visionnaires développant des technologies radicalement nouvelles susceptibles de créer de futurs marchés.
Parmi les projets sélectionnés, on peut citer CEREBRIS, qui s’attaque à l’un des défis sanitaires les plus urgents de notre époque : les maladies neurologiques. Ce projet vise à développer une plateforme d’IA sécurisée, fédérée et explicable pour les soins aux victimes d’AVC, capable d’apprendre à partir de diverses données sur les patient(e)s, telles que des scanners cérébraux, des schémas de mouvement et des signaux neuronaux. En permettant aux hôpitaux de collaborer sans partager de données brutes, CEREBRIS garantit la confidentialité tout en améliorant les diagnostics et les résultats de rééducation.
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Bien que de nombreuses NAM combinatoires – combinaison et intégration de Nouvelles Approches Méthodologiques, NAM – en soient encore à un stade précoce de développement, qu’elles ne soient ni validées ni normalisées, ni largement disponibles sur le marché, elles pourraient potentiellement transformer la manière dont la recherche biomédicale, le développement de médicaments et les essais cliniques sont menés.
Afin d’accélérer le développement et la validation de ces NAM combinatoires axées sur l’humain à des fins scientifiques et réglementaires, le programme Complement-ARIE du NIH Common Fund, en collaboration avec la FDA et l’ EPA, lance le défi « Reduction to Practice Challenge ». Ce défi invite à proposer des solutions innovantes de NAM combinatoires pouvant être mises en œuvre avec succès sous une forme pratique et utilisable dans un délai de trois ans. Les participant(e)s auront la possibilité de remporter jusqu’à 1 430 000 dollars de prix cumulés et de bénéficier d’un soutien à la validation et/ou à la qualification de leur solution par le réseau Complement-ARIE Validation and Qualification Network. Ce défi est ouvert au public. La date limite de soumission est fixée au 2 mars 2026.
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Les troubles GRIN, classés pour la première fois en 2010, sont une famille de troubles neurodéveloppementaux pédiatriques rares, causés par des mutations des gènes « GRIN » et entraînant des handicaps qui nécessitent une surveillance constante. En l’absence de traitements approuvés par la FDA, GRIN Therapeutics s’est donné pour mission de développer le premier traitement spécifique pour ce trouble neurodéveloppemental qui cible la physiopathologie sous-jacente de la maladie.
Dans le cadre d’une précédente collaboration avec CERTARA, un modèle PBPK pour le radiprodil a été développé afin de prédire les doses pour les spasmes infantiles, une autre forme d’épilepsie sévère. Ce modèle a été réutilisé pour répondre aux défis particuliers posés par l’administration de doses à des nourrissons atteints d’un syndrome épileptique difficile à traiter. À partir des données fournies par les partenaires bioanalytiques de GRIN, l’équipe PBPK de Certara a réalisé la modélisation en temps réel, fournissant à chaque patient(e) une dose prévue pour la prochaine augmentation en moins de 24 heures. « Cette approche individualisée en temps réel nous a permis de personnaliser les schémas posologiques afin de maximiser le rapport bénéfice/risque pour les patient(e)s tout en accélérant le développement » a déclaré Michael Panzara, directeur médical chez GRIN Therapeutics.
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La « médecine de précision » (également appelée médecine personnalisée) est devenue une aspiration majeure dans le domaine des soins de santé : traiter chaque personne non pas comme un(e) patient(e) générique, mais en fonction de sa biologie unique, du sous-type de sa maladie et de sa réactivité au traitement. Dans l’idéal, les clinicien(ne)s sauraient à l’avance quelle thérapie fonctionnera — et lesquelles ne fonctionneront pas — pour un(e) patient(e) donné(e), améliorant ainsi les résultats et réduisant les traitements inutiles et la toxicité potentielle.
Un article récemment publié sur le site web d’Emulate explore l’utilisation des organes-sur-puce (OOC) dans la médecine personnalisée, puis se penche sur trois études de cas convaincantes qui illustrent leur impact concret dans le monde réel.
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L’initiative BRAIN, coordonnée par le Canada, a permis de dresser la cartographie la plus complète jamais réalisée des cellules du cerveau humain, identifiant 3 347 types de cellules distinctes, soit trois fois plus que les estimations précédentes. À l’aide du séquençage d’ARN single-cell sur 1,2 million de cellules cérébrales individuelles, les chercheur(e)s ont découvert que le cerveau humain est bien plus complexe que ne le prévoyaient tous les modèles. Cet atlas est le « tableau périodique » des neurosciences, organisant pour la première fois les éléments constitutifs du cerveau.
La cartographie a révélé que de nombreux types de cellules récemment découverts ne se trouvent que chez l’être humain, en particulier dans les régions responsables du langage, de la pensée abstraite et de la cognition sociale. Cela explique pourquoi les modèles murins ne permettent souvent pas de prédire les troubles cérébraux humains. Les données recueillies par le BICCN permettront désormais aux chercheur(e)s d’aborder des questions scientifiques fondamentales sur le cerveau humain et son organisation génétique.
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Réactiver l’engagement de lignées cellulaires cancéreuses vers la différenciation – et donc vers leur élimination – reste un défi thérapeutique de taille.
Des scientifiques de l’université de Californie à San Diego ont mis au point un outil de machine learning appelé CANDiT (Cancer Associated Nodes for Differentiation Targeting) qui reprogramme les cellules souches cancéreuses pour qu’elles s’autodétruisent. Cette approche, publiée dans Cell Reports Medicine, démontre son potentiel à réduire jusqu’à 50 % le risque de récidive et de décès liés au cancer du côlon dans des simulations informatiques portant sur plus de 2 100 patient(e)s.
Voici les trois articles phares présentés dans la dernière édition de la Cherry Biotech Organoid Digest Newsletter :
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Des experts de Humane World for Animals, Cefic et du gouvernement néerlandais débattent de la capacité de l’UE à mettre en place un système pérenne qui protège les personnes et l’environnement tout en stimulant l’innovation et la compétitivité.
