Universités françaises : le SOS des étudiants


22 octobre 2012

Des étudiants écrivent régulièrement à Pro Anima pour dénoncer la vivisection dans les universités françaises et nous demandent de réagir. Cela est difficile car seuls les étudiants eux-même, sur place, peuvent manifester leur réprobation

Généralement on leur fera comprendre qu’il serait plus convenable de changer de cursus. Pourtant, la vivisection ne devrait plus exister dans les universités car il existe aujourd’hui des alternatives performantes

Le modèle animal n’est absolument pas un modèle approprié pour l’étude des pathologies humaines. En revanche, pour les études vétérinaires notamment, la connaissance de l’anatomie et de la physiologie animales (principalement celles des mammifères) est importante. Cependant, à l’heure où il existe autant d’alternatives valables, le sacrifice d’animaux par milliers n’est plus tolérable.

Le site www.dissection.be propose une étude complète des outils didactiques alternatifs classés par espèces (chat, écrevisse, lapin…). Il existe par exemple un modèle PVC rat (187€) commercialisé par Microsurgical Developments Foundation et offert par la LSCV aux chirurgiens qui s’engagent à renoncer à l’utilisation d’animaux. Ce pack reproduit l’anatomie du rat et permet de s’entrainer à 25 techniques de mricrochirugie. La même initiative concernant cette fois un organisme humain devrait pouvoir se faire et constituerait un progrès fabuleux. En tout cas le modèle rat en PVC prouve que c’est du domaine du possible. L’avantage éthique est indéniable. En effet, si toutes les facultés évitaient le modèle animal au profit de ce genre d’alternative, de nombreuses vies animales seraient épargnées !

Un site passionnant que celui de www.websurg.com ! Il propose des centaines d’heures vidéos chirurgicales à télécharger (contenu payant) avec analyses et opinions d’experts. Cela permet aux étudiants d’acquérir de nombreuses connaissances sur l’organisme humain. Ces alternatives sont payantes mais rappelons que l’entretien et le coût d’une animalerie sont aussi très chers. Aux étudiants de se mobiliser !

Ces initiatives sont l’avenir de la science et les plus talentueux peuvent même se lancer dans l’aventure en créant leur propre projet d’alternatives ! Il est également intéressant de fréquenter le réseau InterNICHE (crée en 1998, www.interniche.org) qui regroupe des étudiants et des professeurs pour le remplacement de l’animal dans l’enseignement, ou encore le réseau EuroNICHE (crée en 1988 par des étudiants néerlandais pour mutualiser et faire évoluer les connaissances).

Enfin, en Inde, les dissections dans les enseignements et formations sont désormais interdites. Espérons que cet exemple soit suivi dans l’hexagone !