Un témoignage contre la dissection.


9 octobre 2012

Suite à la conversation téléphonique que j’ai eue avec vous, je vous décris ci-dessous en quelques lignes mon “vécu” quant aux dissections en cours de biologie.
Il y a deux ans, j’étais en première année de DUT Génie Biologique (je tairai la ville où j’ai suivi mes études, pour éviter la mauvaise publicité), le tronc commun imposait donc les dissections.
Sans aller jusqu’à refuser les dissections (je me chargeais généralement du schéma pendant que mon binôme se chargeait de la dissection), je ne les ai jamais appréciées, même sur animaux morts au lycée. En DUT, nous avions souvent à les réaliser sur animaux vivants (vivisections).
Il y a une chose qui m’a marqué et que j’ai trouvé inadmissible. Lors de vivisections de souris — que nous avions à endormir nous-mêmes — afin d’étudier l’assimilation du glucose, on voyait les animaux bouger, avec des soubresauts. Je précise que les animaux avaient l’abdomen ouvert, avec des cathéters installés afin de leur injecter une solution glucosée, et de quoi récupérer le liquide drainé en sortie du tube digestif. J’avais réellement l’impression de travailler dessus comme on travaille sur un branchement électrique en cours de physique ! Bref, les deux professeurs que nous avions nous maintenaient que ces sursauts n’étaient dus qu’aux stimulis nerveux, et que la souris endormie ne sentait absolument rien (permettez-moi tout de même d’en douter).
J’ai alors dit à mon voisin de paillasse qui réalisait la dissection, peut-être un peu trop fort, “c’est quand même dégueulasse ce qu’on peut faire à ces animaux”. Évidemment, la professeur s’est tout de suite emportée, et a rétorqué “On fait ça pour l’avancée de la science. De toutes façons, c’est ça ou on le fait sur des prisonniers, qu’est-ce que vous préférez ?”. Que peut-on répondre à quelqu’un d’aussi obtus, surtout quand on est entouré par une trentaine d’élèves scientifiques qui ont le même avis que les professeurs ?
Je soutiens donc pleinement votre cause, et reste disponible si vous désirez me joindre.
Cordialement,
T.