Un militantisme plus « smart »


4 août 2015

Internet a considérablement bouleversé notre rapport au monde et à l’information.

Par l’intermédiaire des réseaux sociaux, nous communiquons, partageons, diffusons des donnés de manière frénétique quitte à provoquer des situations dérangeantes.

Et si on lisait les articles avant de les commenter ?

Début  2014, une photo montrant des dizaines de chats anesthésiés, dans un laboratoire, entourés de scientifiques, faisait son apparition sur les réseaux sociaux provoquant la colère des militants de la cause animale sur le net.

Un buzz accompagné de la phrase #saynotoanimaltesting (dites non aux expérimentations animales) et de messages agressifs. La photo, provenant du site internet speaking of research datait en fait du 10 août 2011 et illustrait un article montrant le travail des vétérinaires de l’Université de Floride. Ils participaient alors à une vaste campagne de stérilisation de chats dans le but de les faire adopter…

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Plus grave est le cas de cette jeune fille gravement malade ayant défendu sur les réseaux sociaux l’expérimentation animale. Une vraie maladresse, sanctionnée par des injures et même des menaces de mort ! 

L’histoire a même bénéficié d’un éditorial dans le célèbre journal italien Corriere Della Serra, bien entendu en défaveur de la cause défendue…

N’oublions pas le pouvoir de l’image 

Une étude parue en juin 2013 a confirmé que sur les réseaux sociaux on ne lit pas les articles en entier, voire même pas du tout.

Ceux-ci sont partagés sur la toile comme une trainée de poudre virtuelle par des usagers n’ayant lu que le titre de l’article.

Cette tendance a été analysée par les cabinets chartbeat et HubSpot. Alertés par un site à forte audience qui s’étonnait  de voir qu’un long article était immédiatement partagé en masse alors que l’article en lui-même nécessitait plusieurs minutes de lecture.

Nous ne sommes pas des robots

Alors que des ingénieurs s’emploient  à créer des robots performants, ultra réalistes, c’est plutôt nous qui nous transformons en robots le nez plongé dans nos appareils, immergés dans le monde virtuel, oubliant de prendre le recul nécessaire pour gérer ce flot d’informations.

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Aujourd’hui nous devons réapprendre à prendre le temps de lire un article jusqu’au bout. De vérifier la source d’une photo ou d’une vidéo. De se documenter de manière plus approfondie lorsque la thématique de l’article ou de la vidéo est difficile d’accès.

Et même lire l’argumentation adverse pour se poser les bonnes questions.

Nous devons rassembler les compétences multiples afin de faire de nos ONG des plates-formes efficaces.

Un article parle de « smart-nation » ; Ce concept nous parle car il permet d’avancer dans la bonne direction en agissant en direction du grand public, qui n’est pas nécessairement au fait de ce que nous proposons.

Reprenons le contrôle et profitons intelligemment de tous ces outils que nous possédons.

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