Notre opposition à un nouveau protocole sur des macaques.


25 mai 2012

32 macaques devraient être intoxiqués dès Lundi pour “tester” un médicament dejà sur le marché !

 

Madame La Ministre,

Tout d’abord nous souhaitons vous féliciter pour votre nomination au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Nous vous souhaitons du succès dans toutes vos entreprises au service d’une science efficace, moderne et éthique.

Nous vous alertons aujourd’hui sur un sujet grave, mis en Lumière par la Fondation Brigitte Bardot.
Il s’agit du protocole expérimental du laboratoire Ricerca consistant à gaver pendant 2 semaines 32 macaques pour ensuite analyser leurs tissus et organes.
Nous ne nous attarderons pas sur les implications éthiques d’un tel protocole. Nous savons la souffrance de ces expériences extrêmement invasives pour les animaux.

Nous sommes dans un premier temps surpris car il apparaît que ce médicament a déjà été testé sur l’être humain comme l’atteste un document de la European Medecines Agency.
Le médicament candidat avait alors été testé sur 82 patients atteints de la pathologie à soigner.
Le document précise en détail les effets positifs et les effets délétères.
Les données sur l’espèce humaine sont donc disponibles et ce médicament est déjà présent sur le marché.
Quelle est la justification d’un tel protocole ?

De plus nous nous interrogeons sur la pertinence scientifique de ce protocole. Nous savons tous que l’analyse des organes d’une espèce autre que la notre pourra donner des connaissances sur l’espèce concernée (ici les macaques) mais ne sera en aucuns cas extrapolable à l’espèce humaine.
De nombreuses voies de recherches sans expérimentation animale mais sur matériel biologique humain existe et ne sont pas encouragées.
Nous en avons encore aujourd’hui avec ce cas de figure, une preuve flagrante.
Les expérimentateurs s’obstinent dans leurs erreurs. 
Nous savons qu’ils affirment que rien ne remplacera un organisme complet et préfèrent s’obstiner à travailler sur des organismes complets animaux tellement différents de l’homme.
Ce laboratoire devrait au contraire s’investir dans les techniques alternatives. Celles-ci, utilisées en synergie, sont plus efficaces que les modèles animaux. 
Des cellules de plusieurs organes humains (foie, reins, poumons, système cardio-circulatoire, système nerveux) interconnectés permettent de simuler la complexité d’un organisme humain.
De cette manière des substances qui interagissent avec l’organisme et se transforment peuvent être étudiées dans l’interaction de plusieurs organes et dans toutes les phases du métabolisme.
A la fin de l’expérience, les divers secteurs (organes) peuvent être analysés séparément afin d’obtenir des informations spécifiques.
De même des logiciels informatiques permettent de nous renseigner utilement sur l’absorption et les interactions possibles entre molécules ainsi que tous les systèmes d’imageries sophistiqués.

Madame la Ministre, il est temps de casser cette routine qui consiste à toujours avoir le reflexe « expérimentation animale » car cela devient à notre époque un réel non-sens voire un anachronisme.

Nous vous demandons d’intervenir afin de stopper ce protocole dès aujourd’hui et restons à votre disposition pour tout complément d’information.

Dans l’attente de votre retour, soyez assurée Madame la Ministre, de nos plus respectueuses salutations.

Bien Cordialement

Professeur Jean-François Béquain
Président

Comité Scientifique Pro Anima
84, Rue Blanche
75 009 Paris
Tél/Fax : 01 45 63 10 89
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