La bio simulation : une alternative pour l’étude de maladies rares.


14 mars 2014

Une innovation tout à fait intéressante a été mise au point par un laboratoire français. Il s’agit d’une technologie informatique reproduisant le système nerveux humain.

En effet, la recherche sur certaines maladies dégénératives dites rares comme la maladie de Huntington est au point mort.

Ceci est dû à la complexité des mécanismes biologiques associée à cette maladie.

D’origine génétique, il s’agit de la mutation d’un seul gène et aucun traitement valable n’a été découvert ces 15 dernières années.

Cette maladie est multifactorielle : une cascade d’évènements biologiques et de mécanismes divers a encouragé les chercheurs du laboratoire Rhenovia pharma à ouvrir d’autres voies de recherche.

En effet à l’heure actuelle, seul un traitement pouvant atténuer un des symptômes de la maladie de Huntington (la chorée) est utilisé.

Cette nouvelle technologie repose sur la modélisation mathématique des nombreuses réactions chimiques impliquées dans la transmission nerveuse et permet de simuler sur ordinateur les réactions et les fonctions neuronales.

Cette approche in silico dite M&S (Modélisation et Simulation) reproduit sur ordinateur tous les circuits complexes neuronaux de la transmission synaptique à l’activité neuronale.

La cascade biochimique est donc reproduite. Différents outils et algorithmes sophistiqués donnent des résultats expérimentaux réalistes. Cette mise en avant des progrès des sciences est tout à fait encourageante ! L’objectif à terme est bien de simuler sur ordinateur l’action d’un composant actif d’un médicament candidat. L’intérêt de cette approche réside dans une meilleure appréhension des paramètres difficilement accessibles en laboratoire.

Ainsi, une meilleure identification moléculaire pour des traitements plus efficaces induisant moins d’effets secondaires sera permise. C’est une bonne nouvelle pour les patients atteints de maladies rares et un encouragement pour les partisans d’une recherche plus humaine sans tests animaux. Selon les Dernières nouvelles d’Alsace du 24 février 2013, cette technologie assure une recherche sans recourir à de longues et onéreuses expériences sur animaux.

A.G

(article de notre bulletin Sciences, Enjeux, Santé n°69 — Septembre 2013)