CONTRIBUTION THEMATIQUE AUX ELECTIONS 2012


14 septembre 2011

Alors que nous parlons beaucoup de reforme du médicament, due aux nombreux scandales sanitaires, les Pouvoirs en place prennent un soins tout particulier à ne pas remettre en cause les tests sur animaux.
Pro Anima propose sa contribution à une nouvelle évaluation du médicament pour une réforme bénéfique pour tous. Voici le texte envoyer à Xavier Bertrand, Ministre de la Santé.

La méthode d’évaluation la plus logique serait d’aller du plus simple au plus complexe, c’est à dire des molécules à la cellule, puis au tissu, à l’organe, et finalement au système dans son ensemble, plutôt que de faire face directement à la complexité d’un organisme entier. 
Complexité aussi sophistiqué chez la souris que chez le singe ou l’Homme, mais tellement différents.
Il faut commencer par étudier les réponses biologiques au niveau cellulaire et moléculaire, en présence de xénobiotique*.

Ensuite, les renseignements obtenus à ce niveau éclaircieront alors la réaction au niveau du tissu et de l’organe (études sur spécimen perfusés).

Une étude des organes a priori les plus exposés est également intéressante afin d’analyser les réponses au niveau de l’expression génique globale (au moyen de biopuce, protéomique etc) et au niveau de gènes individuels sélectionnés pour leur réponse spécifique.
Il est déjà possible d’assurer une évaluation plus fiable des médicaments. Des logiciels informatiques de haut niveau permettent de nous renseigner utilement sur l’absorption et l’action du candidat médicament ainsi que sur les interactions possibles (et prévisibles) entre molécules.
Après l’étude de toxicologie moléculaire et cellulaire, puis celle des tissus et organes perfusés, les résultats obtenus permettront de penser s’il est utile d’aller jusqu’aux essais cliniques. Les résultats d’analyse de laboratoire et autres techniques d’imagerie permettraient alors de mener l’étude dans un cadre de sécurité optimale.

Au final une pharmacovigilance plus efficace devrait avertir les laboratoires, en temps réel, des éventuels effets délétères détectés sur les usagers.

Demandons la mise en place d’une plate forme expérimentale indépendante pour valider cette nouvelle évaluation du médicament.

Demandons la Mise en place des premiers médicaments et de traitements non testés sur animaux, avec label spécial.

Ces techniques pourtant déjà existantes sont plus fiables que les tests sur les animaux.

Ces propositions seront le point fort de notre contribution thématique aux prochaines élections.

*substance chimique étrangère à l’organisme